La structuration du cerveau commence bien avant la naissance et se poursuit après celle-ci. Mais cette structuration n'est pas définie dans une fonctionnalité. La liberté reste totale. Les mouvements de l'embryon sont indispensable à la morphogenèse normale de son système nerveux.
L'apprentissage de la marche, l'acquisition du ou des langages, etc. correspond à une plasticité exceptionnelle des structures cérébrales, ce qui conforte cette affirmation de liberté.
Pour l'homme, et nous l'avons déjà vu dans les articles précédents, il ne faut pas assimiler "l'intelligence" à la capacité d'apprentissage. Il est également difficile de différencier l'émotivité de l'intelligence.
L'esprit humain ne peut se suffire du codage initial. Il doit achever sa construction par l'apprentissage social, la rencontre avec l'autre, la confrontation avec des appétits différents du sien et semblable à la fois. Il a donc la liberté de se constituer comme individu unique en son genre.
Le langage représente un système de traitement de l'information extraordinairement économique, sans lequel les progrès cognitifs et d'une façon générale, les progrès intellectuels de l'homme auraient été obligatoirement limités, alors qu'avec lui, les limites de la pensée humaine ont été reculées quasi à l'infini.
(Une précision importante : "intellectuel" dans le sens de l'utilisation de l'intellect dans la réalisation d'un escalier par un menuisier par exemple.)
Cette capacité à apprendre, cette plasticité fonctionnelle, confère à l'homme son pouvoir de création. Tout cela n'est possible que par la "Parole".
"L'intelligence du cœur" découle donc de l'humain dans sa réalité existentielle ou les actes découlent de la Parole constructive, on pourrait dire la Parole de Vie.
Construire qui est la Vie ou détruire qui est Mort. Liberté ... l'enfant est dans le processus de Vie ...
